Françoise Sullivan : « Je laissais les rythmes affluer »
Née à Montréal en 1923, Françoise Sullivan a marqué l’histoire de l’art par son apport majeur à la danse moderne au Canada et par sa signature du Refus global en 1948, à titre de membre fondatrice du groupe des Automatistes aux côtés de Paul-Émile Borduas, Jean Paul Riopelle et Marcelle Ferron. Elle fait également figure de pionnière au Québec pour son habileté exceptionnelle à passer d’un moyen d’expression à un autre, que ce soit de la peinture à la performance ou de la sculpture à la photographie. Ce goût du risque et de la découverte se traduit aujourd’hui dans la rigueur qui caractérise son rapport quotidien à l’atelier : l’artiste bientôt centenaire se présente encore tous les jours devant ses toiles, curieuse d’y voir affluer les gestes, les rythmes, les couleurs et les formes.